Lorsque la salle est encore vide de sons et de mouvements…
La photo ci-dessus, c’est la classe où je reçois les secondes le lundi dans un lycée du 10e arrondissement parisien. Elle est le témoin des variations possibles en sophrologie… Trois minutes de sophro pour moi-même avant « le grand débarquement », avant le bruit, avant les rires, les « coupages de parole », les « racontages » des séries vues pendant le week-end, avant les siestes intempestives de celles et ceux qui n’ont pas assez dormi. Trois minutes pour moi avant de m’agacer un peu qu’elles-ils n’écoutent jamais assez bien, et de m’attendrir parce qu’elles-ils écoutent toujours finalement…
Je raconte la mini-expérience du 9 janvier au matin…
Arrive le moment où je les invite à poser les mains en coque sur leurs oreilles et de les écarter puis de les reposer, afin d’expérimenter le fait d’entendre un peu plus, un peu moins, de manière claire ou voilée… Une élève toujours en retrait, qui globalement, n’est jamais très ravie de ce temps de sophro fait alors des vocalises. Toute la classe se gondole de rire. Moi je trouve qu’elle a une voix incroyable, je lui demande de venir près de moi, elle arrive, un peu intimidée et je l’invite à continuer. Elle fait alors 2 longues minute de vocalises pendant laquelle les élèves se sont exercés à faire des petites pressions sur leurs oreilles au son de sa magnifique voix. Un moment d’une grande intensité. Je n’ai pas eu besoin de lui demander ce qu’elle ressentait, son sourire éclatant me l’a dit. De la joie a circulé dans la pièce. Et en moi. Des camarades l’ont complimentée sur voix à la fin de la séance.
La sophrologie, les mouvements qu’elle propose, les sons qu’elle propose, animent la globalité de l’être et je pense que c’est l’une de ses fonctions premières.
Je dis « merci la sophro » de nous faire vivre chaque jour des aventures si profondes.
Marcella
Sophrologue, spécialiste en sophrothérapie à Paris 15e
Formatrice – Superviseure
Autrice
