Adaptabilité et sophrologie deux mots qui vont si bien ensemble

Une classe de 17 élèves qui se transforme en classe de 5 élèves

Lundi dernier, j’ai eu 5 élèves de seconde du groupe B classe de seconde. Ils n’avaient pas cours de sport le matin, et la majorité d’entre eux a décidé de se passer de sophrologie afin de venir juste au dernier cours de matinée. J’étais dé-pi-tée… et dans l’humeur « mais alors pourquoi je suis là » ? Et puis, j’ai regardé les jeunes filles qui étaient présentes… elles étaient vraiment présentes. Les jambes décroisées, les pieds ancrés au sol, les épaules relâchées, j’entendais leur respiration tranquille, je regardais leur visage attentif et je me suis dit « bon, j’ai un programme intéressant et je vais le suivre. Adaptabilité et sophrologie, deux mots qui vont si bien ensemble.

 

Qu’est-ce que je peux faire? « j’sais » pas quoi faire* … Et bien si, je sais!

Nous avons travaillé du coup, entre autres, deux exercices que je n’aurais pas pu leur proposer vu le nombre d’élèves et la taille de la classe…

 

Je leur demande à travers quel(s) sens elles peuvent reconnaître quelqu’un qu’elles connaissent bien. Évidemment, la réponse fuse : par l’intermédiaire des yeux, l’organe de la vue. Oui mais pas seulement. Il y a aussi l’odeur de la peau (ou des habits), mais aussi le timbre de la voix donc l’ouïe, et nous avons fait l’expérience toutes ensemble : une personne a dit le mot « chouquette » j’en avais apporté pour la dégustation en pleine conscience, et les autres , les yeux fermés, devaient trouver qui a parlé au son de la voix… C’est drôle, il y a eu quelques hésitations tout de même.

 

On peut reconnaître une personne également par le toucher. Nous avons fait l’expérience, nous sommes toutes allées au centre de la pièce, je leur ai demandé de fermer les yeux, je les ai mélangées entre elles comme des cartes dans le silence le plus complet 😉 puis je les ai guidées vers une camarade au hasard en les invitant à presser légèrement et avec beaucoup de bienveillance l’épaule de la camarade et ainsi la reconnaitre.

 

La séance a priori décevante s’est transformée en séance excellente.
Les partages à la fin de l’heure : « je me sens légère; je me sens joyeuse; ça me donne envie d’aller en cours; c’était un moment doux; j’ai aimé travailler sur les sens ». Rien de bien révolutionnaire mais de quoi me donner envie de retourner vers « les secondes » lundi prochain et peut-être cette fois-ci, pour un groupe complet.

 

Sophrologue, spécialiste en sophrothérapie à Paris 15e
Superviseure
Autrice
* référence au fabuleux film de J.L Godard « Pierrot le fou »
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