La sophrologie, pourquoi une méthode corporelle-psycho? Créée dans les années 60 par A. Caycedo, neuropsychiatre, la sophrologie est une méthode d’accompagnement à la personne à médiation corporelle. Elle propose un ensemble de techniques (guidées par la voix du ou de la sophrologue) basées sur la pratique de la respiration en conscience ; des exercices de tension-détente musculaire ; des mouvements doux issus du yoga qui permettent de prendre conscience de nos régions corporelles ; la visualisation d’images ou évocations positives ainsi que des temps de méditation.
Utilisée au départ dans le domaine médical et clinique, la sophrologie s’est étendue aux domaines du sport, de l’entreprise, de la famille, de la pédagogie. Elle adapte son langage à toutes et à tous quelles que soient les conditions de vie, quelles que soient les problématiques et se pratique à chaque âge de la vie.
On dit souvent de la sophrologie qu’elle est une méthode psychocorporelle. Pourtant, la sophrologie s’intéresse avant toute chose au corps et à sa géographie. Elle a toujours été à mes yeux, et sera toujours, une méthode corporelle-psycho.
Si on parle d’une méthode à médiation corporelle, c’est qu’elle passe par la conscience du corps, de ses mouvements, de ses postures, de ses sensations et ressentis. L’expérience du corps. Si on parle d’une méthode à médiation corporelle, c’est qu’elle passe par la conscience de la respiration, de ses différentes modalités et fonctions. Et enfin, si on parle d’une méthode à médiation corporelle c’est que, les exercices proposés favorisent une détente à la fois physique et mentale. Ce double état de détente ouvre un espace nouveau dans lequel il devient possible d’agir en conscience, de manière plus constructive.
Alors oui, la sophrologie est une méthode corporelle-psycho car elle recourt au corps pour laisser émerger une pensée élargie.
Cette phrase du chorégraphe Philippe Decouflé fait écho à notre métier : « trouver avec le corps ce qui échappe à la tête : bouger, faire du sport, du vélo, danser ». Ajoutons : « mettre le corps en mouvement, que l’on soit assis debout ou même couché » et nous voici au coeur de la méthode. Car oui, la sophrologie s’inscrit totalement dans le mouvement de la vie et dans la conscience de ce mouvement. Elle donne de la vie au corps et du corps à la vie.
Si je devais résumer mes métiers de sophrologue & d’écrivaine je dirais : JE PLANCHE SUR LE CORPS. Plancher sur le corps, observer, prêter une attention particulière, ne pas chercher à comprendre mais laisser venir, se laisser ressentir, se laisser être tel que nous sommes… Chacun de mes textes destinés à devenir un livre, chacune de mes séances est remplie du corps, de sa gestuelle, de ses mouvements, de son organisation interne, de ses souvenirs, de ses élans vers… de ses sensations. Le corps encore et en corps.
L’illustration proposée est une recherche réalisée par l’illustratrice Sandra Poirot Cherif rencontrée au Festival Moi les Mots où le corps et la sophrologie etait mon sujet central de conférences et d’ateliers. De discussion en discussion nous avons parlé du corps, comment se sentir à sa juste place… À quels endroits nous-même plaçons nos corps pour qu’ils se sentent à leur juste place. Et on a décidé de faire corps sur un beau projet qui nous ressemble et qui rassemble. Ce sera édité par la maison d’édition Les Venterniers, plus tard, à l’horizon…
Encore un livre sur le corps et ses innombrables compétences. Un livre de poésie cette fois-ci, qui, en filigrane, est soutenu par la méthode sophrologique que je transmets chaque jour de ma vie.
« Ne pas chercher à comprendre mais laisser venir, se laisser ressentir, se laisser être tel que nous sommes », c’est bien ça. Arrêter de vouloir tout contrôler avec des biais qui forcément nous limitent. Je retrouve dans ce que tu écris ce que je vis actuellement grâce au travail que je mène avec la sophrologue qui m’accompagne. Une découverte de soi, de ce qu’il y a en soi, tout au fond. Une sérénité nouvelle, un recul sur les choses, d’autres angles de vue. C’est énergisant, presque grisant.
Un grand merci Corinne pour ce beau témoignage. Oui tout au fond de soi, ce soi, toujours en mouvement.
J’Adore votre écrit et je le comprends les mystère de ce corps qui nous parle, nous n’avons qu’a tendre l’oreille pour le comprendre.
Merci à vous.