La sophrologie une méthode du mouvement  

La sophrologie est une méthode en mouvement dans une vie toujours en mouvement.

La sophrologie une méthode du mouvement… Parce que transmise par des praticien•nes en mouvement qui s’adressent à des individus en mouvement.

Lorsqu’il s’agit d’adolescent•es, ce mouvement est d’autant plus prononcé que si elles-ils ne sont plus des enfants, elles-ils ne sont pas encore des adultes… Dans cet entre-deux, il se passe tant de choses à l’intérieur de leur corps et de leur cerveau … Et parfois c’en est trop de ces mouvements de vie qui les submergent et les larmes coincées en dedans se déversent… des larmes dont parfois il devient même difficile de savoir quelle est leur source et à quoi elles correspondent.

L’une des beautés de la sophrologie, c’est cette notion de mouvement justement. Rien jamais n’est figé. Et, c’est en nous référant à la méthode telle qu’elle existe, que nous, sophrologues, pouvons avoir recours à notre créativité afin de construire non pas des séances type selon telle ou telle problématiques, mais des séances cousues main selon la demande spécifique de la personne qui se présente à nous.

Voici l’exemple d’une adolescente de 14 ans accompagnée par sa maman. Depuis quelques jours, elle est en proie à des crises de panique suivies de pleurs incontrôlables pendant le cours de mathématiques car « elle n’y arrive pas » et le professeur se montre peu compréhensif. Ça, c’est le problème rapporté. Restée seule avec l’adolescente, je comprends que cette histoire de math n’est qu’une goutte d’eau qui a fait déborder le vase plein. Entre deux hoquets, elle me tient informée d’autres événements difficiles de sa vie actuelle (décès rapproché de deux grands-parents + changement géographique de vie) qu’elle fait mine de pouvoir surmonter mais qui déclenchent en elle tristesse et crainte. Et puis, elle s’excuse de pleurer ainsi…Ses mots :  « je n’arrive pas à m’arrêter de pleurer ».

Bien sûr, elle ne pourra « s’arrêter de pleurer » que lorsqu’elle aura suffisamment pleuré. Nous avons travaillé cela ensemble. Sa légitimité à être triste, sa légitimité à avoir un peu peur du changement, sa légitimité à pleurer… La douceur, le calme, la sensation de présence que ces pleurs peuvent lui apporter. Je lui ai proposé plusieurs exercices de relaxation dynamique (dont la boxe en remplacement de la technique karaté, elle a adoré) en posture debout, puis des respirations apaisantes et j’ai terminé la séance par une sophro substitution sensorielle très improvisée qui lui a ramené le sourire au visage. Elle m’a parlé de ses arbres de l’avenir pendant cinq minutes et m’a dit qu’elle allait les dessiner en rentrant chez elle pour les garder avec elle et pouvoir les regarder. Oui parce que cette adolescente est déjà une brillante dessinatrice qui veut y consacrer sa carrière.

Sa maman m’a appelée 3 jours plus tard pour me préciser que depuis la séance, sa fille ne fait que rire et sourire.

Je vous passe la séance, transformez-là à votre guise.

 La respiration de la terre fertile

La vie est faite de mon passé, de mon présent, de mon avenir. La personne que je suis aujourd’hui est un mélange de ce que j’ai été, de ce que j’ai réalisé et de ce que je serai demain… mes désirs mes envies, tout est à prendre, tout est à accueillir. Parce que tout cela, c’est moi, tel•le que je suis.

Ma vie est un univers fertile, un univers dans lequel j’évolue. Si quelque chose me rend joyeux•se et me donne envie de rire, je laisse jaillir mes rires, si quelque chose m’attriste et me donne envie de pleurer, je laisse couler mes larmes. Des douces larmes salvatrices, des douces larmes créatrices. Des douces larmes qui me permettent d’avancer.

Je me visualise dans un coin de la nature que j’aime bien. Je suis tranquillement installé•e et je me laisse pleurer.

J’inspire amplement je me remplis de ma présence. Je souffle profondément en laissant couler mes larmes. Mes larmes coulent doucement, elles prennent leur temps de parcourir mon visage. Elles coulent le long de mes joues pour aller se perdre dans la terre à mes pieds. Elles arrosent la terre abondamment.

Et ainsi d’arroser la terre des arbres commencent à y surgir. De magnifiques arbres que je peux imaginer exactement comme je le souhaite. Je me donne quelques instants pour créer mes arbres, pour les observer, les toucher, les humer, et pourquoi pas même écouter le son du vent dans leurs feuilles. Je me donne quelques instants pour les ressentir ces arbres. Les arbres de l’avenir.

La vie est faite de mon passé, de mon présent, qui d’une manière ou d’une autre construisent mon avenir.

Ainsi va la vie. De joies en joies, de tristesses en tristesses, de rires en rires de larmes en larmes, de terre fertile en terre fertile, de paysage en paysage, je traverse la vie. Et je me laisse traverser par mes émotions *.

Un moi en mouvement dans une vie en mouvement.

 

*Étymologie : Dérivé de « émouvoir » formé d’après l’ancien français et moyen français motion « mouvement », emprunté au latin motio « action de mouvoir, mouvement (source wikipedia)

Marcella, sophrologue Paris 15e

@Reproduction écrite de la séance interdite. Usage oral et professionnel autorisé.

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Cet article a 8 commentaires

  1. Laurence

    Formidable …

    1. Marcella

      Merci Laurence

  2. Ducret Magali

    Superbe technique qui tout en renforçant le positif autorise l’émotion à se déployer.

    1. Marcella

      Merci Magali pour ce retour

    1. Marcella

      Merci Murielle. Et heureuse que le livre « 100 idées pour apprendre à (mieux) respirer » vous inspire! il a été écrit pour…

  3. Pradeau Joëlle

    Merci Marcella, c’est un beau cadeau ce partage. « 100 idées pour apprendre à mieux respirer  » est mon compagnon de route également.

    1. Marcella

      Merci à vous. J’aime bien que ce livre sur les respirations sophro soit un compagnon de route. Il a été écrit en ce sens.

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