La sophrologie au lycée

Du bonheur dans ma classe

La sophrologie au lycée et… du bonheur dans la classe. Est-ce possible? Moi je dis oui. Ce matin, c’était la reprise au lycée avec la moitié d’une classe de seconde (un demi groupe une semaine sur deux). C’est drôle, j’oublie presque tout le temps de prendre des photos… Surtout que le lycée est beau.

J’appréhendais un peu parce que contrairement aux classes de 1ère et de terminale où seul•es les volontaires s’inscrivent, la sophro dans cette classe est obligatoire. C’est certain que les conditions ne sont pas les mêmes.

J’ai nommé mon atelier « Du bonheur dans ma classe ». L’idée m’est venue grâce un professeur de Spécialisation Histoire Géo Géopolitique Science Politique de la classe de 1ère de ma fille cadette. A la réunion des parents d’élèves de septembre, il s’est levé et nous a dit : « Moi, je veux qu’il y ait du bonheur dans ma classe ». Ses mots ont suivi le mouvement de son corps. Il a « parlé sophro ». J’ai failli aller lui faire un câlin mais cela aurait sans doute été mal vu. En revanche, j’avais trouvé le nom de mon atelier de cette année au lycée.

Alors voilà, je suis dans le métro, j’ai un sublime recueil de poèmes de Audre Lorde dans mon sac, je chausse mes lunettes et me jette à corps perdu dans les mots ciselés qui m’emportent dans l’un de ses voyages de travail à Moscou. J’en oublie tellement ma légère anxiété que je rate ma station. Je cours dans le sens inverse, à deux doigts de me faire renverser par les voitures folles. J’arrive à l’heure parce que je m’y prends toujours à l’avance, dans l’obsession de ce genre d’incidents.

Les élèves m’attendent devant la porte, agités bien entendu comme on peut l’être à cet âge, et dans ma tête je me dis :  » tu seras ferme, mais gentille… tu leur donnes un cadre puis de la liberté dans ce cadre et ça va aller ».

Je leur explique pourquoi je suis là, ce que l’on va faire ensemble, comment on va le faire, pourquoi j’ai donné ce nom à cet atelier. Je leur demande de jouer le jeu tous ensemble et avec moi pendant les quelques mois où je viens vers eux.

Ce qui me frappe comme à chaque fois, c’est combien ils sont étonnés lorsqu’ils comprennent que dans cet espace, il n’y aura ni note, ni jugement, ni analyse de ce qu’ils font ou disent, et que la seule chose qui leur est demandée de manière obligatoire est le respect les uns pour les autres.

J’ai eu le droit bien sûr au cours de la séance à plusieurs « Madame on a le droit de ? ; madame, je peux dire ça? ou madame, ça dérange pas si? » parce qu’ils pensent toujours qu’une manière de faire qui leur appartient en propre pourrait les pénaliser. Et le calme revient en eux lorsqu’ils s’entendent répondre « oui bien sûr si c’est comme cela que tu veux le faire, c’est très bien ».

Je suis si heureuse de transmettre cette discipline qui apprend aux enfants que la majorité des choses qu’ils entreprennent est bien. Je suis heureuse d’apporter modestement du bonheur dans la classe, comme le font une majorité d’enseignant•es que je salue bien bas au passage pour leur travail précieux et jamais suffisamment reconnu.

Coté pratico pratique

voici une jolie manière de faire les présentations de chaque élève avant de commencer la séance. J’appelle cela une « Présentation chorale »: Inspiration / Mouvement (au choix) sur le temps de la rétention d’air / Expiration relâche le mouvement. Puis les élèves clament haut et fort leur prénom en même temps… Essayez cette présentation, elle est joyeuse. Les murs vibrent mais leur coeur aussi… Bien entendu elle est à adapter à l’infini car on peut chuchoter, chanter, murmurer son prénom aussi.

Marcella sophrologue Paris 15e

 

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Cet article a 2 commentaires

  1. Munier Thérèse

    Merci pour votre partage. Je suis Infirmière à l’Éducation Nationale et je confirme que s’est un grand bonheur de vivre la sophro au lycée, de faire découvrir la méthode aux élèves et aux enseignants.

    1. Marcella

      Merci pour votre retour. D’autant plus intéressant que vous êtes plongée dans le milieu lycéen. Merci pour les élèves et leurs enseignant•es.

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